jeudi 10 mars 2011

Double troubles

La nuit avait été longue pour Émilien. Il voyait trouble et avait mal partout. Il avait du tenir les loups à distances a lui seul toute la nuit, Hector étant gravement malade. Normalement, ces bêtes auraient dû se tenir loin du campement avec les feux mais elles étaient affamer en cette fin d'hiver. Elles prenaient des chances. Les chevaux étaient nerveux, hennissaient, ce qui attirait encore plus les loups. Maintenant que le soleil était levé, Émilien pouvait prendre quelques minutes pour dormir. Pas longtemps, juste le temps de reprendre un peu ses esprits.

Il fut réveillé par une discussion. Hector parlait. Émilien de voyait pas l'autre interlocuteur de son angle de vision.

"Étrange" se dit-il. "Nous sommes supposé être seul". Il se déplaça discrètement de quelques centimètres, pour tenter de mieux voir l'étranger. Quand il le vit, il ne pu retenir une exclamation de surprise. C'était lui-même.

"Qu'est-ce qui se passe? Qui est la?" s'exclama Émilien

"Ce n'est rien, Émilien, c'est juste un rêve. Dors" répondit Hector en lui mettant un linge qui avait une forte odeur de chloroforme.

Quand Émilien se réveilla, le soleil était déjà haut. Il avait mal à la tête et ne comprenait pas trop ce qui se passait. En face de lui se trouvait 4 hommes qu'il n'avait jamais vus, Hector et une copie de lui-même. Les hommes étaient vêtus de blanc. Un d'entre eux avec des éclaboussures de sang sur les manches et le devant de son manteau.

"Qui êtes-vous?" dit-il en serrant les dents.

Il avait vraiment mal à la tête. L'homme au manteau taché se sang se tourna vers lui, et lui fit un sourire sadique et mis un doigt sur ses lèvres.

"Shhht. Reposez-vous encore un peu. Vous n'êtes pas encore prêt" dit-il avec un drôle d'accent.

On aurait dit un mélange d'accent français et allemand. Émilien tenta quand même de se lever, pour se rendre compte qu'il était ligoté et attacher à un arbre. Il se mit à crier et se débattre, espérant attirer l'attention de quelqu'un aux alentour ou de relâcher les liens. Sa douleur à la tête s'accentua. Il senti qu'il avait rompu quelque chose sur son front. Du sang descendit dans ses yeux.

Sa copie s'approcha de lui et lui dit d'une voix calme  "Émilien, tu dois te calmer. Tu as rouvert la plaie. Le Docteur devra de nouveau faire les points."

-------- Hector reçu une grosse liasse de billet et s'en alla. Les hommes en blanc reçurent eux aussi de grosses liasses de billets de sa copie, avant de partir.

Sa copie s'approcha de lui :

"Voila le deal. Tu prends ce sac d'argent et tu acceptes ce qui vient d'arriver ou je te descends et je garde l'argent... Je te fais une fleur"

Émilien hocha la tête. Il acceptait ce non-choix, sans trop comprendre.

"Et un conseil, évites les villes." de dire sa copie avant de s'en aller avec le dernier cheval.

Émilien était encore plus perdu. Pourquoi éviterait-il les villes. Au contraire, il devait trouver un sheriff rapidement. Émilien marcha quelques jours. Les loups le laissèrent tranquille.

Il arriva dans une petite ville. Dès qu'il fut aperçu, la ville se mit à grouiller comme une ruche qui se fait piller par un ours. Les mères firent entrer leurs enfants. Les gens changèrent de coté de rue. Quand il arriva près de la banque, le commis courus vers le bureau du sheriff pendant que le directeur fermait les volets. Au saloon, le sheriff attendait, une main sur le revolver le regard dur.

"Tentes de dégainer, juste pour voir" Dit-il de sa voix rauque.

Émilien leva les bras. Le sheriff et ses assistants, surpris s'empressèrent de le menotter. Le sheriff, un grand sourire au visage, lança de sa voix la plus sure

"James Orton, Au nom de la loi, je vous arrête. Votre carrière de tueur et de voleur est finie. Vous serez pendu "

Au même moment, Émilien vit son reflet dans le miroir au font du saloon. Il n'était pas lui-même. Il ressemblait vaguement au visage sur l'affiche « Recherché » qu'il avait entrevu à la banque, il y a quelques jours. Soudain, il comprit et le dernier conseil de son ravisseur fit du sens. Ce dernier avait changé de tête avec lui pour éviter la pendaison.

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