jeudi 21 mai 2009

Point tournant

11 Mai 2009 : Un géant entre dans le métro. Le jeune homme doit se penché pour évité de se frappé la tête sur le cadre des portes du wagon. Et pour en ajouté à sa grandeur, ses cheveux sont coiffé en pic. Cette armoire à glace prend de la place de 3 hommes tellement il est bâti. Mais on ne sent pas chez lui de lourdeur, mais plutôt une grâce féline. Habiller en veston-cravate, il fait sérieux, homme d’affaire. Mais à l’entendre discuter, on se rend bien compte que nous avons à faire à un jeune qui sort de l’école, qui rit et blague de bon cœur. Et je remarque seulement à ce moment, qu’il n’était pas seul. Il était avec un copain, qui paraissait tout petit à coté de lui, mais qui avait lui beaucoup de plaisir dans la discussion. Mais il y avait une différence notable entre les deux : dans le fond du rire du géant, on sentait une fausse note, une inquiétude.

Maintenant que j’ai remarqué ce détail, je vois qu’a chaque arrêt du métro, son regard passe de porte en porte, et son corps se contracte un peu, comme un félin qui s’apprête a bondir. Il y a deux stations, il a même demandé à son ami de se taire un instant. Sa main a fait un mouvement, comme pour prendre quelque chose sous son veston. Quand le métro est reparti, il s’est détendu et a repris la conversation en s’excusant. Tiens, une panne de courant. Ca ne va pas aider à la nervosité du géant…
13 Mai 2009 : Les journaux ont menti. Ils parlent d’une explosion dans le métro, il y a deux jours, mais ce n’est pas ca du tout. Ce qui est arrivé est tellement incroyable que je vais l’écrire avant que mon bon sens censure tout cela. Il y a eu une panne de métro et nous nous sommes immobilisé en plein tunnel. Toutes les lumières se sont éteintes, y compris les lumières d’urgence. Puis il y a eu un grand bruit métallique, comme un déchirement, juste au dessus de nos têtes. On a senti l’air ozoné du tunnel s’engouffrée dans le wagon. Il y a eu des cris, des pleurs et soudains, plusieurs coup de feu. Puis le silence. Finalement, les lumières d’urgences se sont rallumées. Il y avait du sang partout. Le géant était étendu sur le sol, coupé, non, déchiré en deux. Des filets de sang tombaient du plafond qui avait été défoncé. Dans le trou béant, pendant une demi-seconde, j’ai cru voir deux yeux rouges.

20 Mai 2009 : Dans le journal d’aujourd’hui, le copain du géant a été trouvé mort dans un container à déchets. LE motif serait le vol. Hier, c’était la vielle dame à qui j’avais laisse ma place le jour du drame qui a été frapper par un autobus. J’ai fait le tour des chroniques nécrologiques, et plusieurs visages m’étaient familiers. Ils étaient tous dans le même wagon que moi, le jour du drame. Ce matin, deux personnages étranges sont sortis précipitamment à la suite de la jeune demoiselle qui est toujours assise en face de moi dans le wagon. Elle était là aussi le jour fatidique.

Ce soir, je m’arrête m’acheter une arme.

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